La Gazette a levé le pied mais continue à regarder ce qui se passe sur le Plateau, à lire la presse locale. Et un bel article sur les finances locales l’a réveillée.
Faire aussi bien et redresser les comptes avec moins de moyens
Après la lecture de l’article, nous sommes en droit de nous poser quelques questions.
La première : est-ce une blague ?
D’après des questions posées à nos connaissances, très peu de personnes se sont déplacées pour assister à cet exercice de communication. Principalement ceux obligés d’y être, une partie de l’équipe municipale, quelques présidents d’association venus en pensant à leur prochaine subvention et quelques personnes présentes là où il y a un coup à boire.
Revenons au principal, ce qui a été dit.
Constat d’une situation financière très tendue, pour ne pas dire au bord de la rupture trouvée à notre arrivée. Rien de nouveau, à chaque alternance, communale, départementale, nationale, exactement les mêmes termes reviennent.
D’après nos souvenirs, le maire actuel avait déjà été battu donc certainement sa gestion n’avait pas été exemplaire, et comment son successeur avait-il trouvé la situation financière à son arrivée ? Tendue sans doute.
On se demande même pourquoi des élus battus ont le droit de se représenter pour le même poste ? Masochisme de l’électeur de base ?
Ensuite autre question ou blague : l’attente d’autorisation préfectorale pour le forage pour alimenter en eau chaude le futur centre aqualudique. Des investisseurs privés sont intéressés et attendent le résultat du forage pour lancer leur étude !
Il faudrait envoyer au préfet l’historique du projet s’il ne connaît pas le dossier. Qui date du siècle dernier. Avant de « lancer leur étude » ces investisseurs dont nous aimerions connaître les noms feraient bien de repasser par Hauteville s’ils n’y ont pas mis les pieds depuis 1980.
Encore faudrait-il qu’ils y arrivent, à Hauteville ! Et surtout pas par l’avenue de Lyon !
Même la fibre optique a fait un détour pour l’éviter !
Autre question : 3e métamorphose. Quelles sont les 2 premières ?
La disparition d’une bonne partie des établissements de santé ? Période pendant laquelle des investisseurs potentiels n’ont pas reçu de réponse à leurs demandes.
La fin de l’article cité vaut aussi par son ton sarcastique : nouvelle dynamique économique, appel à la solidarité, tendant la perche aux grands établissements hospitaliers pour se raccorder au réseau chaleur, identité forte du Plateau, etc.
Ne manque que l’éloge de la grande nouveauté, la neige de culture, qui comme chacun le sait va amener un nombre considérable de touristes à dépenser sans compter dans tous les commerces de la commune.
C’est vrai que, pour redresser les comptes, on ne pouvait pas faire moins !
Mais même à 8 € la journée par skieur, il en faudra pas mal pour rentabiliser le million d’euros que coûte cette magnifique, formidable, indispensable réalisation. 1 million c’est juste la réalisation. Mais il n’a jamais été précisé ce que coûtera l’entretien, le personnel, le remboursement de la dette, etc.
Déjà que la commune ou la communauté ont été obligées d’emprunter une somme assez considérable sur 30 ans, à cause d’un investissement complètement inadéquat, donc à priori pas tellement de marge de manœuvre !
Mais bon sang, on l’oubliait ! L’aqualudisme… va tout remettre à plat.
Mais en comptant bien, encore 15 ans pour boucler le dossier, 5 années de travaux, 30 ans de remboursement, l’horizon se dégage au mieux vers 2080.