Monts Jura et nous

Le Progrès ne pourra pas reprocher à La Gazette de ne pas lui faire de la publicité !

À se poser la question suivante : les politiques le lisent-ils ?

Il ne se passe pas de journée, en ce moment, sans avoir un ou deux articles parlant indirectement de la neige de culture ou du réchauffement climatique, certains jours des deux à la fois.

Vendredi 26 février, toute une page avec La station Monts Jura épinglée par les magistrats financiers.

Rien de bien nouveau pour ceux qui suivent l’actualité politique, car, en titre : des subventions versées dans des conditions irrégulières !

Il existe une chambre régionale des comptes. Bien. Mais comme la Cours des Comptes, elle n’a aucun pouvoir de décision.

Et c’est dommage. Car à l’échelon national, si la Cour des Comptes avait pouvoir de décision, la France n’en serait pas là.

Depuis 35/40 ans, à longueur de mandats, nous avons droit à de belles photos du Président de la Cours des Comptes remettant au Président de la République son dernier rapport, les deux avec le sourire, le premier content du devoir accompli, le second content de le mettre dans un tiroir dès la photo prise.

Pourtant toutes les erreurs, certes dites avec les circonlocutions apprises à l’ENA, tous les manquements, y sont détaillés et toujours avec les mesures qu’il faudrait prendre pour y remédier.

Ceci a déjà été dit par de nombreux économistes de tous bords.

Et il est permis de penser que la Cour des Comptes pourrait nous faire économiser des sommes considérables, par exemple en virant la totalité ou presque de nos députés et sénateurs, puisqu’ils ne servent à rien ou presque.

Pour en revenir à la station Monts Jura, similitudes entre elle et le Plateau, à l’écart des grands axes de circulation touristique qui a cherché à se faire connaître et apprécier, en pratiquant des investissements lourds, des tarifs bas et une politique agressive de forfaits. D’où un endettement difficilement soutenable. Les subventions versées doivent servir aux investissements et non à combler les déficits.

L’article se termine par il y a le feu aux pistes.

Un pavé sur les engagements des élus. C’est difficile pour toutes les stations de moyenne montagne, comme la nôtre, en particulier les années où la neige fait défaut. Nous sommes soumis aux aléas climatiques et cela a une répercussion certaine et inquiétante sur nos budgets.

Beaucoup de bon sens dans tout cela, mais le bon sens ne suffit pas.

Un ou deux chiffres qui vont peut-être faire réfléchir certains : en 15 ans la hausse des températures fait que les vins du Bugey ont pris 2° d’alcool ! C’est vérifiable.

Dans 15 ans combien de jours où la température permettra de faire de la neige artificielle pendant la saison ?

Mais les dettes, elles, n’auront pas fondu comme la neige !